Descriptif des œuvres jouées
Concert d'été - juillet 2011
Le compositeur et les œuvres
Ludwig van BEETHOVEN (1770 - 1827)
L'oeuvre de Beethoven peut se diviser
en trois périodes : jusque vers 1800, son style se rapproche de celui de Haydn,
avec quelques audaces - première symphonie, concertos pour piano n°1 et 2,
premiers quatuors ; de 1800 à 1814, un style beaucoup plus novateur, qui
concerne les oeuvres qui seront jouées lors de ce concert ; après 1814, un
éclatement des formes antérieures et une profonde spiritualisation, comme dans
la neuvième symphonie ou dans la Grande Fugue rattachée au quatuor à cordes
n°15.
Le concerto n°3 en ut mineur pour
piano et orchestre fut ébauché en 1800 et ne sera
joué en concert qu'en 1803, à Vienne. C'est le premier concerto pour piano
parfaitement réussi sur le plan de l'équilibre entre le soliste et l'orchestre,
parfaits partenaires.
Le premier mouvement, allegro con brio,
possède une forme sonate et c'est l'orchestre qui, dans une longue
introduction, présente les différents thèmes qui seront repris au piano. Le second mouvement, largo, très lent, présente
une ambiance presque nocturne. Le rondo final, allegro, contient des échanges pleins d'entrain entre l'orchestre et le
soliste et un très beau passage fugué.
La symphonie n° 7 en la majeur, a
été écrite quatre ans après la sixième ; c'est une période de création
importante, avec la composition d'oeuvres comme le trio "l'Archiduc",
le concerto "l'Empereur" ou la troisième sonate opus 69.
Cette symphonie est la plus rythmique, " le rythme y est
traité pour lui-même et par la seule spontanéité de ses ressources
infinies" (Jean Chantavoine), formant un contraste saisissant avec la
symphonie précédente, ainsi que la huitième.
Le premier mouvement comporte une longue introduction poco sostenuto, suivie d'un vivace explosif présenté par les bois, puis les flûtes. Le second mouvement n'est pas un andante
comme c'est souvent l'habitude, mais un allegretto, introduit dans
le grave par les contrebasses, les violoncelles et les altos. Il comporte un
motif fugué réalisé par les cordes. Le mouvement suivant est un presto,
en réalité un scherzo, probablement le plus brillant parmi ceux des neuf symphonies. Le dernier mouvement est un allegro con brio, endiablé et brillant, conclu de manière abrupte par des accords
"en fanfare".